Médecin coordonnateur en EHPAD


Médecin coordonnateur en EHPAD

 

Dans un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), le médecin coordonnateur contribue à la qualité de la prise en charge gérontologique des résidents en favorisant la coordination générale des soins entre les différents professionnels de santé (salariés ou libéraux) intervenant dans l’établissement.

 

 

Autre intitulé

  • Médecin coordinateur

 

Activités principales

Définition de l’organisation générale des soins dans l’établissement

  • Participer à l’élaboration du projet de soins de l’établissement qui détermine les modalités de prise en charge des résidents.
  • Conseiller le directeur de l’établissement sur le plan médical.
  • Veiller à la mise en œuvre de solutions d’identification et de prévention des risques pour la santé publique.
  • Veiller à la qualité de la prise en charge gérontologique.
  • Veiller à l’application des bonnes pratiques gériatriques.
  • Contribuer à l’évaluation de la qualité des soins.
  • Participer à la démarche d’amélioration continue de la qualité.
  • Contribuer à la professionnalisation des équipes.
  • Mettre en œuvre une politique de formation et d’information des professionnels de santé exerçant dans l’établissement.
  • Rédiger, avec le concours de l’équipe soignante, le rapport annuel d’activité médicale.
  • Présider la commission de coordination gériatrique chargée d’organiser l’intervention de l’ensemble des professionnels salariés et libéraux au sein de l’établissement.
  • Émettre, avec la commission de coordination, des recommandations concernant l’amélioration de la prise en charge et de la coordination des soins.

 

Organisation de la prise en charge médicale et paramédicale des résidents

  • Réaliser les visites de pré-admission avec les demandeurs et leurs familles.
  • Conseiller le directeur de l’établissement pour la décision d’admission d’un résident.
  • Évaluer et valider l’état de dépendance des résidents.
  • Assurer l’encadrement médical des équipes soignantes.
  • Définir avec les équipes soignantes les besoins de chaque résident et formaliser les protocoles de soins adaptés.
  • Organiser la coordination des professionnels de santé (internes et externes) intervenant dans l’établissement.
  • Veiller, avec les professionnels de santé, à la bonne adaptation des prescriptions de médicaments et de soins.
  • Être le garant du respect des droits et libertés des personnes, et de la qualité des soins prodigués.
  • Organiser la permanence des soins.
  • Organiser le renseignement et le suivi des dossiers de soins.
  • Réaliser des prescriptions médicales en cas d’urgence ou de risques exceptionnels.

 

Acteur et partenaire du réseau gérontologique

  • Animer la mise en œuvre de conventions conclues avec d’autres établissements dans le cadre de la continuité des soins.
  • Collaborer à la mise en œuvre de réseaux gérontologiques coordonnés.
  • Contribuer à l’intégration de l’établissement dans les filières de prise en charge des personnes âgées (sanitaires ou médico-sociales).
  • Développer des partenariats avec les acteurs institutionnels locaux : ARS, conseil départemental.

 

Variabilité des activités

Les activités du médecin coordonnateur peuvent varier selon…

La taille de la structure :

Le temps minimum de présence du médecin coordonnateur dans l’EHPAD est déterminé par le décret n°2011-1047 du 2 septembre 2011 relatif à l’article L.313-12 du Code de l’action sociale et des familles. Il dépend de la capacité d’accueil de l’établissement.

Ainsi, dans près de 50 % des cas, les établissements proposent des postes de médecin coordonnateur à temps partiel (entre 0,2 et 0,8 ETP).

Certains proposent que le médecin complète son activité de coordination par le suivi médical de résidents de l’établissement. En effet, l’arrêté du 26 avril 1999 définissant le rôle du médecin coordonnateur stipule qu’il est souhaitable que le médecin coordonnateur exerce une activité thérapeutique au sein de l’établissement.

 

Le nombre d’établissements :

L’arrêté du 26 avril 1999 prévoit que la fonction de coordination puisse être appliquée dans plusieurs institutions. On peut également observer la situation suivante dans le cas d’organismes gestionnaires de plusieurs établissements médico-sociaux : le médecin coordonnateur de l’EHPAD complète son activité avec une mission de conseil et de veille sanitaire auprès d’autres établissements de l’association.

 

Rémunération

Jeune cadre : entre 45 et 60 k€

Cadre confirmé : entre 60 et 100 k€

(Fourchettes de rémunération selon profil, niveau d’expérience, responsabilité hiérarchique, taille et statut de l’entreprise, convention collective de la branche…)

 

Compétences requises

Compétences techniques

  • Expertise en gériatrie
  • Méthodes d’évaluation de l’état de dépendance des résidents (AGGIR, PATHOS)
  • Connaissance des différentes disciplines soignantes intervenant en EHPAD
  • Connaissance de la législation encadrant le fonctionnement des EHPAD

 

Aptitudes professionnelles

  • Fort potentiel relationnel
  • Qualités d’écoute et de pédagogie
  • Disponibilité
  • Capacités de négociation
  • Sens de l’organisation

 

Le profil

Diplômes requis

Les qualifications requises pour occuper un poste de médecin coordonnateur sont précisées dans l’arrêté du 26 avril 1999 :

  • Diplôme d’État de Docteur en médecine, DES (Diplôme d’études spécialisées) complété d’un DESC (Diplôme d’études spécialisées complémentaires) de gériatrie ou d’une capacité de gérontologie ou d’un DU de médecin coordonnateur en EHPAD ou à défaut d’une attestation de formation délivrée par un organisme agréé

 

Si le médecin coordonnateur, lors de sa prise de poste, n’est pas titulaire d’une des certifications complémentaires requises, il doit s’engager à se former et en obtenir une dans un délai de trois ans.

 

Durée d’expérience

Quelques années d’expérience en tant que médecin salarié ou libéral sont fréquemment demandées.

 

Postes précédents (P-1)

  • Médecin libéral
  • Médecin praticien dans un établissement de santé

 

Qui recrute ?

EHPAD, quel que soit leur mode de gouvernance :

  • Établissements indépendants
  • Groupes gestionnaires d’établissements du secteur privé commercial
  • Associations, fondations, mutuelles gestionnaires du secteur privé à but non lucratif
  • Collectivités territoriales (conseils généraux, municipalités, etc.)

 

Rattachement hiérarchique

  • Directeur de l’établissement
  • Directeur de pôle de l’organisme gestionnaire

 

Environnement de travail et interlocuteurs

Internes :

  • Directeur de l’établissement
  • Cadre de santé
  • Infirmier coordonnateur
  • Équipe soignante : infirmiers, aides-soignants, psychologues, psychomotriciens, ergothérapeutes…
  • Comité de direction de l’établissement

 

Externes :

  • Résidents et leurs familles
  • Médecins traitants des résidents
  • Professionnels paramédicaux partenaires de l’établissement : kinésithérapeutes, pharmaciens…
  • Directeurs d’établissements partenaires
  • Membres de l’agence régionale de santé (ARS)

 

Evolution professionnelle (P+1)

  • Médecin-chef dans un centre de santé
  • Médecin coordonnateur dans un autre établissement

 

Contexte et facteurs d’évolution du métier

La fonction de médecin coordonnateur exerçant dans un établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) est encadrée à partir de 1999.

La présence d’un médecin coordonnateur est obligatoire depuis 2005 dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

Conformément à la législation, le médecin coordonnateur ne peut pas exercer la fonction de directeur de l’établissement.

 

La fonction de médecin coordonnateur a ensuite été précisée par les décrets suivants :

  • Décret n° 2005-560 du 27 mai 2005
  • Décret n°2007-547 du 11 avril 2007
  • Décret n°2011-1047 du 2 septembre 2011
  • Arrêté du 5 septembre 2011
  • Circulaire du 7 décembre 2012

 

Beaucoup de postes de médecins coordonnateurs en EHPAD sont des temps partiels. Le médecin coordonnateur, s’il souhaite travailler à temps plein, peut s’organiser en fonction de ses aspirations :

  • Soit cumuler plusieurs postes de coordination dans différents établissements
  • Soit continuer de consulter et d’avoir des patients, au sein de l’EHPAD si celui-ci le propose ou à l’extérieur en libéral

 

Si, dans les grandes agglomérations, il n’est pas problématique de cumuler plusieurs postes, dans les zones moins denses, il est plus difficile de combler le temps laissé vacant par un poste à temps partiel. Certains EHPAD peuvent être confrontés à une pénurie de postulants.

Source : l'Apec